Je suis la nature, j’en fais parti. Par nature j’entends ce qui existe dans une réalité physique ou qui se manifeste devant moi par objectivité. Cependant l’homme a la capacité de se transcender, de se distancer de celle-ci pour finalement la considérer afin qu’elle se définisse concrètement devant ses yeux. Le risque est d’en venir à matérialiser la nature qui nous entoure au point de s’en croire supérieur, d’en faire une réification. Ici l’homme devient en quelques sortes le réceptacle du monde végétal qui lui envahit le portrait et semble l’asphyxier lentement. Une colonie d’abeilles éprise par l’argent renonce à son instinct naturel pendant qu’un couple de papillons insuffle à cette scène un peu d’espérance. L’intention est d’amener à réfléchir sur la condition humaine, la quête d’évolution sans fin et la destruction pernicieuse de notre espace de vie primitif pour un modernisme créé et controlé au dépend de tout et ainsi de nous même.
